Le centre de mon univers

On a coutume de dire que charité bien ordonné commence par soi, l'entendre est une chose, mais le mettre en pratique en est une toute autre.

Canichou mon amie m'avait demandé au mois de décembre quelles étaient mes résolutions pour l'année à venir, je lui avais alors répondu : aucune, je ne veux plus connaitre l'amertume des fins d'année morose quand seule face à mes échecs, ma lâcheté me fait envisager le suicide comme une sortie de scène idéale.
Oui, je déteste les mois d'octobre et de décembre car à l'approche de mon anniversaire,  j'ai tendance à faire le bilan de ma vie, de mes rêves, mes actes manqués et de mes anorexiques réussites, et ça me plonge toujours dans un blues plus triste que ceux que me chante Billie. Décembre ? une année qui s'achève et une autre qui va poindre avec son lot de défit , de souhait mécanique que l'on vous balance comme par obligation, pour ne pas être mal élevé on retourne la politesse sans grande conviction.

Cette année-ci est différente, car j'ai connue la douleur immense et profonde de l'introspection, je ne cesse de répéter à qui veut l'entendre : " introspection is an ugly mirror".  Je me suis retrouvée face à mes angoisses et mes peurs, face à ces doutes innommables qui me paralysaient et qui me faisaient craindre le bonheur. Tous ces maux se résument en un seul : Moi. Pendant des années j'ai cru que le sourire et les plaisirs des êtres aimés suffisaient largement à illuminer ma vie, je me suis lancé dans un altruisme égoïste et j'ai réussi à me convaincre que cela suffisait à mon épanouissement personnel, mensonge numéro un.

Les autres, toujours eux, étaient ma priorité, je voulais que tout sois gaie autour de moi et pour ce faire aucun sacrifice n'était trop lourd, toujours disponible même au bout du rouleau, un petit sourire accessoire pour masquer cette âme en peine et ce corps éreinté, à trop bien jouer cette comédie, on se retrouve prisonnière d'un rôle qu'on a pas toujours envie de tenir, celui de la bonne poire, mais puisqu'on est une fille bien on se dit ça va aller, mensonge numéro deux.

Dernièrement, je me suis résolu à tomber les masques, oui il était temps que je me libère et que j'apprenne à faire face à la vie sans faux semblant. Je ne suis pas parfaite à mon grand damne, mais je m'en approche chaque jour qui passe, parce que j'ai résolu de vivre pour moi. Cela va vous paraître égocentrique, mais mon unique résolution pour cette année-ci c'est d'être tout bonnement le centre de Mon univers. Tout va tourner autour de ce moi que l'on dit détestable. Adieu les sangsues qui vous pompent votre flux sans rien en retour, finit les amis agonisant qui confondent votre numéro et celui des urgences ( non mon numéro n'est ni le dix sept ni le quinze qu'on se le dise ) et qui vous invitent a laisser un message quand vous vous êtes en peine.

Comme on dit chez moi, désormais, à partir de dorénavant, je ne serai disponible que pour ceux qui se rendent accessible quand j'ai besoin d'eux, je veux de la réciprocité dans tous les domaines, et c'est sans fausse honte que je le clame. Ceux qui partiront, aurons simplement compris que ceci est une nouvelle saison pour moi. Mon temps est précieux, mon amitié est inestimable et mes mots valent leur pesant d'or.
Pour sortir de cette mort émotionnelle et embrasser la vie corps âme et esprit, il me faut tout simplement être le centre de mon univers.

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