Je ne suis pas du genre superstitieuse, l'auteure de mes jours me définie même comme étant cartésienne. Cependant je crois très fort au pouvoir de la bénédiction maternelle, pour avoir à plusieurs reprise essuyé des échecs ou simplement vue des portes se fermer sous mes yeux suite au mécontentement de ma maman. A chacun de mes voyages, je ne lui demande rien d'autre qu'une simple prière et si la voie est libre, elle se contente de me sourire et de me souhaiter un bon vol. En lui expliquant mon projet pour le retour au pays, elle m'a dit : admire Kinshasa de loin, ne t'impatiente pas et ne te laisse pas séduire, cette route la n'est pas dégagée. Etant donné que c'est par elle que je suis lié à ce pays, j'ai compris que ma destination unique et finale allait être Brazzaville.
J'ai eu la chance d'avoir à mes côtés l'infatigable Liyalek qui dés mon arrivée au pays m'a demandé si j'étais déjà allé sur la corniche. Ma réponse ayant été négative, elle s'est dévouée pour m'y emmener et me permettre par la même d'admirer les charmes de Kin la belle depuis Brazza la verte.
J'avais l'impression d'y être, et bien qu'étant une piètre nageuse, je me surprenais à penser que j'aurais pu me rendre sur l'autre rive rien qu'en battant des pieds.
Ce sentiment persistant de frustration, être si prés, toucher du regard l'objet du désir et ne pas pouvoir le posséder réellement, ni même oser palper ou humer son parfum. S'en remettre à des souvenirs d'une enfance si lointaine qu'ils ne sont plus fiable. Alors que les moyens de transport locaux s'étalent à perte de vue et vous font des appels du pied.
On relativise et on se dit que ce n'est que partie remise...
Au revoir terre maternelle, au revoir cher lecteurs on se retrouve très vite les amours pour d'autres aventures. Sortez couvert les YGB à très vite.
xoxo
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