S'il est bien une chose que je redoutais lors de mon séjour Brazzavillois, c'était de me retrouver en situation de crise capillaire. Lors de mon précédent voyage, j'avais à deux reprises essuyé des refus franc, direct et sec de la part de coiffeuses jugeant mes cheveux un peu trop "vrai". La première à m'avoir fait cet horrible affront travail dans un célèbre salon qui a pignon sur rue au plateau des quinze ans et qui répond au doux nom de Pauline. Cette employée très courtoise et professionnelle, trouvait ma crinière trop cru, et proposait tout bonnement de la cuisiner à la sauce défrisante. Indigeste proposition n'est-ce pas ? surtout lorsque l'on connait mon aversion pour cette "douce" crème chimique.
C'est donc tout naturellement que j'avais pensé à solliciter les services de l'infatigable Livia Liyalek Pope, pour m'aider dans ma quête du lieu idéal pour mon nuage cotonneux. Sa proposition s'était portée sur cet espace beauté-ci en tout premier. J'avais déjà eu vent de l'ouverture prochaine de ce lieu cosy lors de mon passage éclaire à *Mavoula en mars deux mille quatorze. Mais, ce n'est qu'après avoir vu la grande Stephytoun et ses cheveux aguicheurs vanter les mérites de cet endroit, que la consommatrice en moi s'était sentie prête pour l'aventure. J'avais toutefois pensé a embarquer mes propres produits pour éviter les surprises en tout genre. Nous avions été accueillis de la meilleure manière qu'il soit, sourire, courtoisie, service et tasse de thé. Je gardais cependant en tête que j'étais la pour mes cheveux, eux seuls se devaient d'être les stars de la journée.
La première surprise ? la coiffeuse exigeait de moi que je peigne mes cheveux avant de procéder au shampoing. Oui, si vous me connaissez un tant soit peu, vous savez que JAMAIS je ne procède de la sorte lors de mes séances soin. Je ne peigne pas mes cheveux à sec et encore moins avant un shampoing. J'attends toujours d'arriver à l'étape "après shampoing" ou masque pour sectionner mes cheveux en quatre et procéder au démêlage. Mais, je ne voulais pas faire ma difficile et surtout, je voulais aller jusqu'au bout de mon aventure pour évaluer la qualité du service rendu. La suite de la découverte s'était déroulée sans accroc, un massage dont mon cuir chevelu se souvient encore tant il était bon, puis un passage sous le steamer une fois posé sur la tête le mélange de mon conditionneur et de mon huile .
C'est ici qu'arrive le deuxième faux pas. La coiffeuse a eu la très bonne idée de pulvériser un protecteur de chaleur sur mes cheveux humides, avant de me faire un brushing. Ou est le mal me direz vous ? Et moi de vous répondre : il n'y en a pas encore, c'est la suite qui fait crac comme on dit. Je m'apprêtais à saluer cette attention quand cette dernière à eu la brillante idée de m'attacher les cheveux avec un élastique des plus rudimentaire. Le genre qui a coup sure vous arrache les tifs tant ces derniers s'enroulent autour sans en redouter la cruauté. Mon visage s'est décomposé mais je me suis souvenue qu'il s'agissait un test grandeur nature et que mon calme devait être à toute épreuve.
Ce qui me permettait de rester les fesses vissé à ce fauteuil avec le sourire aux lèvres, c'est sans doute aucun, l'attention de toute les secondes que me portait la coiffeuse en charge de mon nuage. A chaque étape elle se souciait de s'avoir si tout allait au mieux ou si elle devait améliorer le plus infime détail. Ce brushing que je redoutais tant, s'est finalement bien passé. Oui, je vous vois sourire à la vue de mon shrinkage, et je dois confesser que l'autre raison pour laquelle je souhaitais tant faire ce soin, c'était pour savoir ce qu'il restait concrètement sur ma tête car deux semaines avant mon départ, un pseudo coiffeur de château d'eau m'avait délesté de cinq centimètres de cheveux non détendu (ce qui pour moi équivaut donc à dix bon centimètres) prétextant éradiquer toutes mes fourches.
Dieu merci, je ne suis pas une obsédée de la longueur, et comme le dit si bien ma mère : ce n'est que de l'herbe et ça va repousser. La troisième et dernière petite chose qui m'avait dérangé c'était l'absence de peignes à dents larges. Comment peut on prendre soin de cheveux crépus, sans jamais dégainer Ceci ? je n'ai pas manqué de le faire savoir à la fin de mon aventure. Car même si dans l'ensemble j'étais plutôt satisfaite, ce détail avait faillit faire pencher la balance du côté obscure. Mais je vous rassure, il n'en est rien.
Bien que je n'aurais certainement jamais utilisé ce peigne blanc pour tenter de faire tenir ce carré récalcitrant, j'ai tout de même quitté les lieux sourire aux lèvres. Ah j'oubliais, tout ceci m'a couté la modique somme de 10000 frcs CFA.
Si le temps me le permet, je vous emmènerai faire le tour des lieux en image dans un prochain post. En attendant ce jour, vous pouvez vous faire une idée en regardant ce post Ci
Je suis à bout de mots les amours, je vais donc prendre congé et vous dire à très vite les YGB.
Pensez à vous protéger en sortant et croquez la vie à grandes dents.
xoxo
*Brazzaville
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