Je vous avais déjà parlé du projet Albus du photographe Sud Africain Justin Dingwall, mettant en scène l'angélique activiste albinos Thando Hopa. La belle sud Africaine rejette cependant allègrement l'appellation Albinos qui bien qu'étant le terme standard désignant les personnes atteintes de l'albinisme, est souvent utilisé de façon trop péjorative à son goût. Thando elle, lui préfère le terme Albus. D'ou l'appellation de l'exposition qui a eu lieu du 18 février au 31 mars dernier à la gallérie Rooke and Vanwyk.
Justin Dingwall explique quant à lui que son désir d'illustrer ce concept d'Albus, est né de son envie de capturer ce qui en règle générale n'est pas perçu comme une référence standard en matière de beauté. "J'ai été intrigué dit-il, j'ai voulu retranscrire et montrer aux autres ce que je percevais comme un autre type d'esthétisme, une beauté dans la différence". Il précise en outre que le contexte dans lequel le corps de Thando a été utilisé n'a pas pour objectif de s'opposer ou d'attaquer des croyances religieuses. Mais plutôt d'embrasser et de personnifier la sainteté qui se dégage toujours de cette imagerie iconique des saints.
La stigmatisation répandue dans de nombreux pays africains veut que l'albinisme soit une anomalie qui va contre les lois de la nature. Ceux qui naissent ainsi, ont indéniablement une sorte de malédiction au dessus de leurs têtes. Ils peuvent être mutilé afin que leur membres soient utilisé en guise de talisman ou pourquoi pas dégusté dans des soupes barbare pour soulager des maux que la médecine de l'homme blanc ne parvient pas à guérir. L'absence d'une représentation positive dans les médias ne permet pas non plus à cette cause de se faire connaitre à sa juste valeur. A l'heure ou l'on nous parle des égalités en tout genre, je trouve juste dommage que l'albinisme soit oublié dans les débats.
Votre avis est le bienvenue plus bas. Ce sera tout pour le moment. Sortez couvert les YGB, à tantôt
xoxo
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