Young Gifted and Black

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Retour en image sur un événement dont je vous avais parlé ICI et auquel j'ai eu l'immense joie d'assister. Je ne vous avais pas caché être tombé littéralement en amour avec Boboto, le dernier opus de monsieur Ballou Canta. Ce qui au lieu de me rassurer, avait plutôt le don de m'angoisser d'avantage. Voyez vous, nombreux sont les artistes qui disent et donnent tout ce qu'ils ont en studio et une fois sur scène vous laissent cette impression effarante d'être perdu ou de n'avoir rien de plus à offrir. N'ayant jamais eu la chance de le voir sur scène, je redoutais donc le résultat de cette toute première fois au divan du monde.

D'entrée de jeu, l'artiste en complicité avec ses musiciens, nous a pour ainsi dire pris par la main, pour nous guider à travers un voyage sensoriel et métisse. Ce n'était pas le spectacle d'un seul homme venu en conquérant, mais une sorte de retrouvailles familiales ou tout était propice à l'échange. Cette interaction n'était pas pour me déplaire, bien au contraire cela me donnait l'occasion de comprendre davantage l'esprit de Boboto, le vivre ensemble, le partage.

Nul besoin de vous dire que j'ai été conquise n'est-ce pas ? car en plus de faire participer le public avant chaque chanson en lui en expliquant le thème principal, ce dernier était convié à une sorte de répétition générale lui permettant d'accompagner l'artiste durant son interprétation. Nous étions tantôt LA choriste débutante ravie d'être sollicité et d'apporter son aide, tantôt une chorale improvisée et talentueuse bien sure. Oui, tout était échange et partage avec le public tout comme avec ses pairs.

J'étais accompagnée de deux autres amies venue de Guadeloupe et d'Haiti qui ont savouré les incursions Kompas/gwo ka /et bèlè...et qui sont repartie avec des copies signé de l'opus. Nous avons dansé sur du zouk, du soukous et sur une pléiade d'autres rythmes qui font la richesse de cet album auto produit que je vous recommande vivement de découvrir car je sais que vous allez l'apprécier.

Si donc vous apprenez dans les jours à venir que monsieur Ballou Canta se produit sur scène non loin de chez vous, je vous en conjure, saisissez cette occasion de le découvrir. Non seulement sa maitrise vocale ne vous laissera pas indifférent, mais les musiciens qui l'accompagnent participeront vivement à votre évasion vers des contrées lointaines.

Ce sera tout pour aujourd'hui les amours. Pour voir plus de photo de la soirée c'est par ICI. On se retrouve d'ici peu pour d'autres aventures les YGB. D'ici la, on se protège toujours en sortant et on cultive son jardin de sourire. A tantôt.

xoxo

Je vous l'avais déjà très brièvement présenté par ICI en aout 2014

Il faut cependant reconnaitre que nombreux parmi nous n'avaient jamais entendu parler de Misty Copland jusqu'a ce qu'elle devienne la première danseuse étoile Afro-Americaine de l'American Ballet Theatre en juin dernier. Des lors, elle n'a eu de cesse d'être une source d'inspiration pour d'innombrables jeunes filles et femmes noires. En offrant au monde un aperçu de toutes les difficultés qu'elle a du surmonter, les défis qu'elle a eu a relever dans un monde ou elle se sentait souvent isolé du fait entre autres d'un physique atypique, loin de correspondre à celui d'une danseuse de ballet ordinaire, mais aussi à cause de sa couleur de peau.

L'incroyable destin de Misty Copland la petite fille pauvre élevé par une mère célibataire ayant du mal à joindre les deux bouts et qui, malgré les embuches fini par accéder au rang de superstar internationale, nous est raconté dans le documentaire de Nelson George A Ballerina's Tale "Conte d'une Ballerine". Dans ce documentaire Misty parle sans tabou de tous les travers d'une industrie à prédominance blanche.

Interrogé dernièrement sur la raison de l'absence de femmes noire dans sa discipline, elle a répondu :

“I think that the reason is the racism and not wanting to change this very traditional art form that has been the way it – you know, successful in the way it is for so long. And it’s hard to be the one that stands out when, you know, in a ballet company, you’re trying to create unison and uniform when you’re in a cour de ballet.”

"Je pense que la raison est le racisme le fait de ne pas vouloir changer cette forme d'art très traditionnelle qui a connu le succès depuis si longtemps de cette façon. Et il est difficile d'être celle qui se démarque quand, vous le savez, dans une compagnie de ballet, vous essayez de créer l'unisson et l'uniforme quand vous êtes dans une cour de ballet ".

Ce documentaire est produit par la chorégraphe Ingrid Graham qui est non seulement danseuse au sein du Los Angeles Women's Theatre Festival (LAWTF) mais qui siège également au conseil consultatif du dit théâtre.

En attendant de pouvoir visionner ce documentaire, vous pouvez toujours vous procurer son autobiographie Life in Motion, An Unlikely Ballerina qui connait un véritable succès.

Je vous laisse en compagnie de l'éclatant sourire de la danseuse étoile et je vous recommande comme toujours de vous couvrir en sortant les amours, à tantôt les YGB