Le 4 novembre prochain sortira sur nos écrans le premier long métrage de Kheiron Nous Trois ou Rien. L'humoriste a choisi de nous raconter le destin de ses parents opposants Iraniens qui luttent contre le régime liberticide du Shah d'Iran (Alexandre Astier) et qui, après moult péripéties, finissent par trouver refuge en France. Le 26 octobre dernier, j'ai eu le bonheur d'assister à l'avant première parisienne du film dont voici le Synopsis.
Téhéran, 1971. Alors que le Shah d'Iran mène aveuglément son pays à la débâcle, Hibat Tabib, jeune étudiant plein de fougue, rejoint les rangs de l'opposition et milite secrètement contre l'obscurantisme et l'injustice. Il est arrêté, jugé et condamné à 10 ans de prison. Il a alors 25 ans. Libéré après 7 ans d'humiliation et de torture, cet irréductible optimiste croise le chemin de sa future femme, Fereshteh. Ils décident de se marier en quelques jours, mais les activités d'Hibat au sein du parti souterrain de l'opposition ainsi que le régime de terreur des Mollahs les obligent, avec Fereshteh et le fils qu'ils attendent, à s'enfoncer dans la plus grande clandestinité. Le 1er janvier 1984, Hibat, traqué jour et nuit, est poussé à la fuite. Il n'accepte l'exil qu'à une seule condition : c'est lui, sa femme et son fils, ou rien.
Oubliez tout ce que vous pensez savoir de Kheiron. S'il est vrai qu'il endosse trois casquettes pour ce chef-d'oeuvre (Auteur, Comédien, Réalisateur), on est cependant très loin du registre qui l'a fait connaitre. Afin de nous raconter le destin extraordinaire de ses parents, il a opté pour une comédie dramatique ou l'humour l'emporte largement sur la tragédie. Pour incarner le rôle de Fereshteh, sa mère, il a fait appel à une Leïla Bekhti convaincante, humaine et si tendre !!!. Kheiron s'est quant à lui glissé avec aisance dans la peau de son père Hibat Tabib, qui doit convaincre Gérard Darmon et Zabou Breitman de le laisser convoler en juste noces avec leur fille.
Dans l'ensemble nous sommes face à une histoire tragique qui évoque la répression politique, l'immigration et le choc des cultures qui bien souvent l'accompagne. Cette histoire a pour toile de fond l'Iran, mais tous les enfants d'immigré pourront à n'en pas douter retrouver une petite parcelle de la vie de leur propres parents.
Bref, je vous le recommande vivement car c'est un film qui fait du bien au vivre ensemble, à la tolérance et à l'ouverture d'esprit. La légèreté avec laquelle nous est offerte un récit qui d'ordinaire aurait fait pleurer dans les chaumières est déconcertante. C'est une histoire d'amour au plus large sens du terme. L'amour d'une patrie qu'on quitte parce qu'on ne supporte plus de la voire vaciller et sombrer vers le chaos, l'amour d'une famille qui reste soudé dans les tribulations comme dans les réussites, l'amour d'une femme pour son homme et ses idéaux et enfin l'amour d'un fils pour ses parents à qui lui seul pouvait rendre un hommage aussi touchant et attendrissant.
Rendez vous est donc pris dès ce mercredi 4 novembre dans les salles obscures pour cette perle du cinéma français. Nous leur avions réservé une standing ovation ce soir la, peut-être ferez vous de même après la projection ! en tout cas j'attends vos retour avec impatience les amours et je vous dis à très vite pour d'autres aventures. On sort toujours couvert ou que l'on aille et quoi que l'on fasse les YGB.
xoxo
CONVERSATION